Ce système de vidéoprotection se veut une première réponse à l’inquiétude de la population, excédée par les attaques jihadistes et l’insécurité.
Face à la montée de la délinquance urbaine et des violences jihadistes, le Burkina Faso va installer 900 caméras de vidéosurveillance dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Une technologie de pointe pour un des pays les plus pauvres du monde.
Smart Burkina
Dénommé Smart Burkina, ce système de vidéoprotection proposé par la Chine sera déployé par groupe de trois caméras sur 220 sites de la capitale burkinabè et à Bobo-Dioulasso. 150 kilomètres de réseau en fibre optique seront construits pour interconnecter les différents sites.
Alors que certains dénoncent « une illusion technologique » et proposent plutôt de s’appuyer sur « les moyens humains », le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, a défendu « le triple impact » de la vidéoprotection : en termes de dissuasion, de repérage des faits et d’identification de leurs auteurs. Elle constitue, à ses dires, « une véritable arme à même d’améliorer le travail des services de sécurité tout en constituant une mine de preuves pour l’administration judiciaire. » Elle doit accessoirement « aider à résoudre les problèmes d’accidents de la circulation ».
« L’objectif est de donner aux forces de sécurité les moyens de pouvoir détecter les zones criminogènes et de suivre les délinquants pour agir plus rapidement »Christophe Dabiré, Premier ministre du Burkina Faso
à l’AFP
Financé par un prêt de la Chine, Smart Burkina coûtera près de 52 milliards de Francs CFA (environ 80 millions d’euros). Il sera mis en œuvre par les entreprises chinoises Huawei et la China International Télécommunication Construction Corporation (CITCC). (FranceInfo)