En ciblant les deux leaders prônant un État séparatiste dans le sud du Nigeria, Nnamdi Kanu et Sunday Igboho, les autorités ont voulu reprendre la main dans la région. Les deux hommes sont accusés d’attiser des velléités sécessionnistes. Mais la réponse sécuritaire, jugée « excessive », risque de produire l’effet inverse.
Près d’un mois après, l’arrestation de Nnamdi Kanu continue de soulever des interrogations. Le 27 juin dernier, le dirigeant séparatiste biafrais était appréhendé et renvoyé de force dans la capitale Abuja, dans des circonstances encore inexpliquées à ce jour. Le mystère demeure entier sur le lieu de son interpellation, même si nos sources pointent le doigt vers le Kenya.
Quelques jours plus tard, c’était au tour du militant Sunday Igboho, engagé pour la création d’une nation « Yoruba », de subir un raid de la police en pleine nuit. Pour Olufemi Vaughan, professeur à Amherst College aux États-Unis, ces deux épisodes confirment la politique gouvernementale de « criminalisation de la dissidence »….(RFI)