De premiers suspects, dont un ancien présentateur de la chaîne publique, ont comparu mercredi devant la justice sud-africaine pour leur implication présumée dans les émeutes et pillages qui ont ensanglanté l’Afrique du Sud, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Parmi eux, Ngizwe Mchunu, âgé d’une quarantaine d’années, a comparu brièvement mercredi devant un tribunal de Johannesburg pour incitation à la violence publique. Il est l’une des six personnes arrêtées à ce jour, suspectées de faire partie d’une douzaine d’instigateurs présumés des violences. Les violences ont éclaté le 9 juillet au lendemain de l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma condamné pour outrage à la justice, dans son bastion du Kwazulu-Natal (KZN, Est). Plus de 200 personnes ont été tuées et au moins 40.000 commerces ont été pillés, incendiés ou vandalisés, selon le gouvernement. Ces violences, d’abord concentrées dans le Kwazulu-Natal sous la forme d’émeutes, se sont ensuite étendues dans le pays, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions contre le Covid-19, gagnant Johannesburg.
Sur le plan économique, le gouvernement estime que ces violences vont coûter 50 milliards de rands, soit 3,4 milliards de dollars, à l’économie. M. Mchunu, un fervent partisan de M. Zuma, s’est rendu après que la police a émis un mandat d’arrêt contre lui à la suite de la diffusion d’une vidéo virale dans laquelle il appelait à la libération de l’ex-président. Il s’est présenté mercredi au tribunal vêtu d’un bandeau traditionnel zoulou, fabriqué à partir d’une peau de chèvre, et d’un masque contre le Covid-19 aux couleurs du drapeau sud-africain….(Africa Radio)