vendredi, avril 26, 2024
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D’athlète à opposante politique: qui est Krystina Tsimanouskaya, obligée de quitter les JO de TOKYO ?

Elle a 24 ans. Elle devait concourir hier pour le 200 mètres aux JO. Mais ce n’est pas dans sa catégorie qu’elle s’est illustrée. En quelques heures l’athlète est devenue une opposante au régime de Loukachenko.

À 24 ans, la sprinteuse biélorusse Krystina Tsimanouskaya est devenue en l’espace de quelques heures une opposante au régime de Loukachenko. Son tort, avoir dénoncé dans une vidéo sur Instagram la négligence et l’amateurisme de sa fédération d’athlétisme.

Vendredi, elle apprend qu’elle doit participer aux 4 x 400 mètres aux JO de Tokyo. Une distance qu’elle ne connaît pas et à laquelle elle n’a pas été préparée. Deux autres athlètes biélorusses ne peuvent pas participer à cette épreuve comme prévu, car la Biélorussie n’a pas organisé tous les contrôles anti-dopage nécessaires.

Sur Instagram, Krystina Tsimanouskaya dit sa colère. « Je n’aurais jamais réagi si durement s’ils étaient venus me voir à l’avance, m’avaient expliqué la situation et m’avaient demandé si j’étais prête à courir le 400 m. Mais ils ont tout fait dans mon dos », dit-elle.

Mais ça ne passe pas. On ne critique pas les autorités en Biélorussie, qui plus est lorsque le président du comité biélorusse olympique est le fils du président Loukachenko.

Visa humanitaire délivré par la Pologne

La sanction tombe, Krystina doit faire ses valises et quitter le Japon. Vêtue d’un jogging bleu et d’un t-shirt violet, l’athlète aux cheveux rose est escortée à l’aéroport. Elle envoie un ultime appel à l’aide au Comité international olympique sur les réseaux sociaux, et dit sa crainte d’être arrêtée à son retour en Biélorussie. Elle est finalement mise à l’abri par la police japonaise.

Lundi, la Pologne lui a accordé un visa humanitaire. Elle a désormais un an pour faire une demande d’asile politique en bonne et due forme, là où de nombreux opposants au régime Loukachenko vivent déjà.

À l’origine, c’est une athlète, une sprinteuse, l’une des plus prometteuses de son pays. Elle est ancienne championne de Biélorussie du 100 mètres et du 200 mètres.

Mais ce n’est donc pas avec une médaille qu’elle s’est illustrée à Tokyo. En quelques heures, et à seulement 24 ans, l’athlète est passé du statut de sportive de haut niveau à celui d’opposante au régime d’Alexandre Loukachenko. (Rmc)

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