La situation des droits de l’homme en Centrafrique, en proie à de graves troubles depuis 2013, est « alarmante » en raison d’exactions commises par les rebelles, les forces gouvernementales et leurs alliés russes, a affirmé mercredi l’ONU.
Entre juillet 2020 et juin 2021, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) « a enregistré 526 cas de violations et d’abus des droits de l’homme et du droit international humanitaire à travers le pays », qui ont « fait au moins 1.221 victimes », dont 144 civils, selon un rapport.
Parmi ces violations, l’ONU a recensé « des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des actes de torture et de mauvais traitements, des arrestations et détentions arbitraires (…) des violences sexuelles liées au conflit et des violations graves aux droits de l’enfant ».
La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance de groupes armés formée en décembre 2020 pour tenter de renverser le régime du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra et perturber l’élection présidentielle, « est responsable de plus de la moitié des incidents recensés (54%) ». « La CPC a tué et enlevé des civils, lancé des attaques contre des Casques bleus, pillé des locaux d’organisations humanitaires », affirme l’ONU…(Africa Radio)