La Banque togolaise pour le commerce et l’industrie, qui était jusqu’ici détenue à 100% par l’État du Togo, va passer sous le contrôle de IB Holding, une société de droit togolais détenue par le Burkinabè Mahamadou Bonkoungou. En Conseil des ministres, mercredi, le gouvernement togolais a adopté un projet de décret qui fixe les modalités et le prix de cession (inconnu) de 90% des actions de l’État dans le capital social de cette banque.
C’est une opération qui est en passe d’aboutir. Elle était engagée depuis une dizaine d’années et avait commencé au moment où la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie, comme d’autres banques du Togo, faisaient face à des difficultés. Notamment en raison du non remboursement de crédits qu’elle avait octroyés à des créanciers insolvables, mais aussi à certaines sociétés détenues par l’État, comme la société cotonnière ou celle des phosphates. A cela se sont ajoutées de nombreuses défaillances dans sa gouvernance.
Financer davantage l’économie nationale
Comme indiqué en Conseil des ministres, le mercredi 11 août, la BTCI est donc cédée, en grande partie, à IB Holding. Cette société de droit togolais appartient au Burkinabè Mahamadou Bonkoungou, le PDG d’EBOMAF, qui a fait fortune dans les travaux publics sur le continent. Elle a été choisie parmi les cinq soumissionnaires qui avaient répondu à l’appel d’offres de l’État togolais, qui conserve pour sa part 10% du capital.
Le gouvernement estime que cette privatisation contribuera à financer davantage l’économie nationale et promet de veiller à la préservation des intérêts des employés. (rfi.fr)