samedi, avril 20, 2024
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ITALIE. A Rome, on paie pour recevoir un peu de tendresse

Payer pour obtenir un peu de chaleur humaine. A Rome en Italie, un service de câlins payants a été créé. Objectif : lutter contre la solitude et la dépression après des mois de confinement. La privation de contact humain pendant la pandémie a des effets psychologiques négatifs.

Cela peut sembler étrange à l’heure de la vaccination et des gestes barrières mais en Italie, vous pouvez payer pour obtenir un peu de chaleur humaine. Ici à Rome, on lutte contre la solitude et la dépression. Pour les créateurs de ce service, la privation de contact humain pendant la pandémie aura des effets psychologiques néfastes à long terme.

« La pandémie nous a permis de comprendre ce qui compte vraiment dans la vie, que ce soit être pris par la main ou simplement une tape sur l’épaule au bon moment. De petits gestes qui avant se faisaient très facilement, aujourd’hui au contraire, tout est réfléchi. Pouvoir trouver un endroit ou quelqu’un qui vous permette de trouver la tranquillité d’esprit, c’est selon moi, c’est une telle valeur ajoutée à nos vies. C’est pourquoi la demande a augmenté » expliqueLaura Nardini, co-fondatrice de « Cuddle Place ».

Durée de la séance de câlin : entre 30 minutes et 1 heure. il vous faudra débourser 60 euros pour une demi-heure de tendresse.

Walter Tabbì,est un client régulier. Il vient ici depuis le début de la pandémie.

« C’est un bénéfice à long terme, le fait d’être dans une situation où on n’a rien à faire à part s’écouter et être présent est très utile quand il s’agit de se concentrer et de se fixer des objectifs. »

C’est notamment la pandémie qui a motivé la création de ce type de services malgré un retour quasi à la normal. nous avons demandé à un expert pourquoi les gens encore aujourd’hui ont besoin de contacts physiques.

Ce besoin n’est pas nouveau, il attendait simplement d’être reconnu. Le Covid-19 a été un déclencheur.

« Le besoin d’affection était déjà là. La pandémie a contribué à en faire un problème aigu car les gens ont dû s’isoler et aujourd’hui, c’est devenu chronique » souligne Sebastiano Maffettone, professeur de philosophie politique à l’Université Luiss.

L’Italie a été le premier pays occidental à être touché par le virus, et le fait qu’il soit l’un des premiers à expérimenter ce type de ce service ne devrait pas surprendre indique l’expert :

« Personne n’aurait jamais pensé que ce type de service pourrait exister en Italie.. mais nous avons été les premiers à faire face à l’urgence, ce qui a certainement poussé les Italiens à réagir et à trouver des solutions avant les autres » poursuitSebastiano Maffettone.

Selon les experts, les troubles anxieux et les dépressions devraient augmenter dans les mois à venir.

Ce besoin de liens rappelle à quel point les confinements et les gestes barrières pour stopper l’épidémie ont eu un impact important sur la société et les relations humaines. (EuroNews)

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