« Nous avons pris acte de cette décision, nous la considérons comme injustifiée », a déclaré le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, lors d’une conférence de presse avec son homologue mauritanien, Ismaël Ould Cheikh Ahmed.
Paris a annoncé la réduction du nombre de visas accordés au Maroc, à l’Algérie et à la Tunisie en raison du « refus » de ces pays du Maghreb de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France. « Le Maroc a toujours géré la question migratoire et le flux des personnes, avec une logique de responsabilité et d’équilibre entre la facilitation des déplacements des personnes (…) et la lutte contre la migration clandestine », a affirmé M. Bourita. « La décision (de la France) est souveraine. Le Maroc va l’étudier, mais les raisons qui la justifient nécessitent de la précision, un dialogue, car elles ne reflètent pas la réalité », a ajouté le ministre.
Ce durcissement de l’octroi des visas aux ressortissants maghrébins survient à moins de sept mois de la présidentielle en France, en plein débat sur l’immigration. « C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », a justifié le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur la radio Europe 1….(Africa Radio)