Café éthiopien, vin sud-africain, sésame tanzanien… Des animateurs présentent habilement, à travers leur équipement de live streaming, des spécialités de divers pays africains.
Le premier Festival de commerce électronique en direct de produits africains s’est ouvert le 26 septembre. Cet événement de trois jours est organisé en parallèle de l’Exposition économique et commerciale sino-africaine à Gaoqiao, à Changsha, capitale de la province chinoise du Hunan (centre).
Les consommateurs chinois, en cliquant simplement sur le bouton de commande, peuvent recevoir chez eux des produits de qualité en provenance d’Afrique.
La pandémie de COVID-19 a porté un coup dur au commerce traditionnel, mais le commerce électronique est en plein essor.
Selon les chiffres du ministère chinois du Commerce, la taille du commerce électronique du marché africain devrait atteindre 22 milliards de dollars. Yao Guimei, chercheuse à l’Institut de recherche Chine-Afrique de l’Académie des sciences sociales de Chine, a déclaré que l’économie numérique était un des domaines les plus dynamiques et les plus prometteurs de l’économie africaine.
« Dans les échanges commerciaux sino-africains, le commerce électronique est devenu plus important que durant la période pré-épidémie », a déclaré Hannah Ryder, PDG de Development Reimagined, société africaine de conseil en développement international.
D’après elle, bien que l’épidémie ait affecté les échanges commerciaux mondiaux, les marques africaines peuvent proposer des produits de grande variété sur le marché chinois grâce aux plateformes de commerce électronique et aux réseaux de logistique reliant le globe.
Exposant à la deuxième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, Development Reimagined présente les produits originaux de dix marques africaines, tels que de la liqueur de café et des bijoux éthiopiens.
« Avec tous les nouveaux accords et initiatives qui voient le jour, je pense que le commerce électronique jouera un rôle encore plus important à l’avenir et que l’Afrique et d’autres pays continueront à en bénéficier », a poursuivi Mme Ryder.
Cependant, les infrastructures de stockage et de transport en Afrique doivent être améliorées, alors que les conditions actuelles empêchent, dans une certaine mesure, les produits d’atteindre les marchés internationaux. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), inaugurée en janvier 2021, permettra de moderniser le système de circulation sur le continent et de renforcer la capacité de la chaîne d’approvisionnement, a indiqué Mme Yao.
D’après la chercheuse, la coopération sino-africaine en matière d’économie numérique a un grand potentiel. La Chine promeut aujourd’hui la construction d’infrastructures numériques, et le développement de la ZLECA devrait également utiliser ces technologies, a-t-elle ajouté, soulignant que l’économie numérique deviendrait un nouveau point fort de la coopération sino-africaine à l’avenir. (aouaga.com)