vendredi, avril 26, 2024
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CAMEROUN. Le sultan Nabil Mbombo Njoya, nouveau roi des Bamouns

Chef traditionnel d’une communauté qui revendique deux millions d’âmes, Nabil Mbombo Njoya a été intronisé ce dimanche 10 octobre 2021. À 28 ans, il succède à son défunt père, le sultan Ibrahim Mbombo Njoya. Ce dernier était un proche du président Paul Biya, il le connaissait depuis ses débuts en politique. Nabil Mbombo Njoya, lui, représente une nouvelle génération.

Parmi les nombreux enfants de l’ancien roi des Bamouns, Nabil Mbombo Njoya est le premier fils né après l’intronisation du sultan défunt. Désigné dans le testament de son père, ce choix n’a pas été une surprise selon le biographe l’ancien monarque.

Pour endosser ses nouveaux habits de chef traditionnel, Nabil Mbombo Njoya doit quitter ses fonctions au sein de l’administration territoriale. Il était jusque-là responsable des affaires juridiques au gouvernorat de la région du Sud.

Très proche de son père, il a été élevé dans la tradition bamoun, scolarisé à l’école américaine de Yaoundé avant de faire des études aux États-Unis et à l’École nationale d’administration et de la magistrature du Cameroun.

Il a été désigné après un conclave d’initiation conduit pas les notables du royaume et devient à 29 ans , le vingtième dans la lignée des rois Bamoun. Ce puissant royaume de l’ouest du Cameroun qui compte quelque 2 millions d’âmes.

Sera-t-il aussi influent que son père ? Le défunt Sultan Ibrahim Mbombo Noya était membre du bureau politique du RDPC dès sa création, c’était aussi un ami personnel du président Paul Biya. Réputé pour son franc-parler, il avait pris position sur des sujets aussi sensibles que le conflit dans l’ouest anglophone et l’après-Biya, plaidant pour plus de décentralisation et pour une meilleure préparation de l’alternance.

Son fils, Nabil Mbombo Njoya, en revanche, n’a jamais milité dans un parti. Il a l’âge d’être le fils voire le petit-fils du président camerounais. Selon le biographe du défunt sultan, l’avantage d’une implication politicienne moindre du nouveau monarque est qu’il pourra se concentrer sur les affaires bamouns et la défense de la culture et de la tradition. (rfi.fr)

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