mardi, avril 23, 2024
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« Pandora Papers ». Le président du CHILI menacé de destitution par l’opposition

L’opposition chilienne souhaite entamer une procédure de destitution du président Sebastián Piñera. Une demande en lien avec l’enquête des « Pandora Papers » qui évoquent les zones d’ombre de la vente d’une compagnie minière par sa famille via un paradis fiscal.

Le président Sebastián Piñera a utilisé « sa fonction pour réaliser des affaires personnelles », estime le député Tomas Hirsch qui a demandé ce mercredi 13 octobre 2021 au parlement du Chili, sa destitution. En cause, la vente dénoncée dans les « Pandora Papers », l’enquête divulguée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), de la compagnie minière Dominga détenue par ses enfants. Une opération réalisée en partie via les îles Vierges, un paradis fiscal.

Première étape d’un processus de destitution

Cette procédure constitue la première étape d’un processus de destitution qui pourrait durer plusieurs semaines. Elle s’ajoute à l’enquête pénale ouverte il y a cinq jours par le parquet dans la même affaire. Une charge lourde à six semaines de la présidentielle du 21 novembre, à laquelle Sebastián Piñera ne participe pas, mais qui pourrait nuire au candidat de la coalition de droite, Sébastien Sichel.

La Chambre des Députés, contrôlée par l’opposition, doit approuver ou non l’accusation ont précisé des sources parlementaires à l’AFP. Si la chambre basse procède à un vote positif la première semaine de novembre, le Sénat devra se prononcer à son tour.

Une affaire définitivement close ?

Le président de droite, un des hommes les plus riches du Chili dont le mandat s’achève en mars 2022, estime qu’il y a déjà eu en 2017 « une enquête approfondie du ministère public » et que c’est une affaire close par la justice ». Mais selon le parquet les faits liés à la vente et à l’achat de la société minière Dominga « n’étaient pas expressément inclus » dans la décision de non-lieu de 2017.

Une vente sous condition

Selon une enquête menée par les médias chiliens CIPER et LaBot, membres de l’ICIJ, la compagnie minière Minera Dominga a été vendue à l’homme d’affaires Carlos Alberto Délano, ami du chef de l’État, pour 152 millions de dollars. 

Le dernier paiement de cette transaction opérée aux îles Vierges britanniques était soumis à la condition « qu’une zone de protection environnementale ne soit pas établie sur la zone d’exploitation de la société minière, comme le demandent des groupes écologistes ». Or, le gouvernement de Sebastián Piñera n’a pas protégé la zone et le paiement a pu s’effectuer. (Ouest France)

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