Des médiateurs africains sont arrivés jeudi en Eswatini, dernière monarchie absolue d’Afrique, secouée par des manifestations anti-régime au cours desquelles deux personnes ont été tuées et quatre-vingt autres blessées la veille.
Un manifestant blessé mercredi par des tirs des forces de sécurité a succombé à ses blessures à l’hôpital, selon des syndicats, portant à deux le nombre de personnes tuées pendant les manifestations dans le pays le même jour. Au moins trente soignants sont actuellement soignés pour des blessures par balles, a indiqué de son côté le syndicat des soignants.
De ouvriers des chemins de fer ont à leur tour manifesté jeudi dans le royaume d’Eswatini. L’accès à internet reste limité dans le pays et l’accès à Facebook est impossible depuis deux jours, rendant difficile la collecte d’informations sur la situation dans le pays. « Les images arrivant d’Eswatini sont très perturbantes, et nous pouvons constater que la température politique est très élevée effectivement », a déclaré Jeff Radebe, chef de l’équipe des médiateurs envoyée par la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), sur une chaîne sud-africaine.
Le syndicat du personnel soignant a indiqué jeudi dans un communiqué que des infirmiers et d’autres salariés qui convergeaient mercredi pendant une manifestation à Mbabane, la capitale, « ont été confrontés à une démonstration de force sans précédent de la police et de l’armée »… (Africa Radio)