Tout est parti de l’affaire World Vision Tchad, œuvrant notamment dans la lutte contre la pauvreté dans le sud du pays. L’ONG et l’un de ses employés tchadiens ont été condamnés pour « faux, usage de faux, et escroquerie ». En cause, la signature de marchés de fournitures frauduleux avec un particulier. Le ministre, lui, a ordonné la suspension du jugement. Malgré les explications du ministre lors d’une conférence de presse le 4 novembre, la colère des avocats ne retombe pas.
Le verdict est lourd : World Vision et son employé sont reconnus coupable d’avoir signé de faux contrats avec un homme d’affaires de Ndjamena. L’ONG a donc été condamné à lui verser plus d’un milliard de francs CFA de dommages et intérêts.
Un jugement abusif pour le ministre de la Justice. Il a expliqué que le plaignant n’avait apporté aucune preuve d’une avancée d’argent de sa part pour réaliser ce marché et a ordonné la suspension du jugement. « J’ai utilisé ce que la loi me donne comme pouvoir. Le pouvoir dans l’intérêt de la loi. Et j’ai interdit à ce qu’on pioche dans le compte de World Vision ce montant pour le remettre à un individu. Et si c’était à refaire, je le referai », se défend Mahamat Ahmat Alhabo….(RFI)