Un deuil national de 3 jours a été décrété à partir de ce mardi 16 novembre à minuit après l’attaque d’un détachement de gendarmerie dimanche à Inata dans le Soum. Selon un dernier bilan revu à la hausse lundi soir, au moins 28 gendarmes et 4 civils sont décédés.
« Nous devons rester soudés et déterminés face aux forces du mal qui nous imposent une guerre sans merci », a réagi lundi 15 novembre le président burkinabè sur son compte Twitter.
Dans un communiqué, le gouvernement a confirmé au moins 32 morts dans l’attaque de dimanche. Le bilan pourrait encore s’alourdir, alors que les recherches continuent pour retrouver des survivants selon une source sécuritaire. Dimanche, 14 novembre, 27 gendarmes ont été retrouvés sains et saufs, a précisé le gouvernement.
Inata, carrefour stratégique
Selon des sources locales, le détachement de gendarmerie d’Inata comprenait entre 100 et 150 hommes. L’attaque de dimanche a été menée par « un important nombre d’individus armés » circulant « à bord de plusieurs pick-ups et motos », a indiqué une source sécuritaire, qui a évoqué de longs échanges de tirs entre les assaillants et les gendarmes. Cette attaque contre les forces de défense et de sécurité burkinabè est l’une des plus meurtrières qu’a connu le pays qui fait face depuis 6 ans à des attaques jihadistes.
Rodrigue Fahiraman Koné, chercheur principal à l’Institut de stratégie et de sécurité, explique que cette attaque s’est produit dans une zone stratégique pour les groupes armés : la localité d’Inata est en effet un carrefour important dans le nord du Burkina.