Le maire de Ouagadougou a interdit une manifestation prévue samedi dans la capitale du Burkina Faso pour dénoncer l' »incapacité » du pouvoir à empêcher les violences jihadistes qui ravagent ce pays.
« Je vous invite à prendre toutes les dispositions que vous jugerez utiles pour qu’aucune manifestation illégale ne puisse se dérouler sur le territoire communal » de Ouagadougou, écrit le maire Armand Beouindé, dans une note adressée aux commandants de la gendarmerie, de la police nationale et municipale. Selon lui, « aucune déclaration préalable susceptible de rendre de telles manifestations légales ne m’a été soumise ».
La Coalition du 27 novembre, regroupant trois organisations de la société civile, a appelé « l’ensemble des Burkinabè à sortir massivement » samedi « dans une ambiance pacifique, pour dénoncer l’insécurité grandissante et exiger le départ du chef de l’Etat », Roch Marc Christian Kaboré. Qualifiant de « très chaotique » la situation au Burkina Faso « marquée par une sécurité en lambeau », le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté, a annoncé qu’outre Ouagadougou, des manifestations étaient également prévues à Bobo Dioulasso, seconde ville du pays, et dans d’autres grandes villes.
« Nous sommes dans un contexte d’insécurité que tout le monde dénonce. On ne devrait pas entreprendre des marches dont on ne voit véritablement pas la plateforme revendicative », a rétorqué jeudi Benewende Sankara, ministre de l’Habitat, dénonçant au nom de la majorité présidentielle des « manifestations inopportunes »….(Africa Radio)