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En grève de la faim depuis plus de 36 jours : le combat d’un père suisse pour le climat

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Pour ses trois enfants, Guillermo Fernandez a entamé lundi 6 décembre 2021 son 36e jour de grève, à Berne. Sa santé vacille, mais il tient.

Depuis le 1er novembre 2021, Guillermo Fernandez est en grève pour le climat de nos enfants​. Ce Suisse, père de trois ados, a perdu plus de 15 kg en trente-six jours et souffre sérieusement du froid​, en plus de la faim, sur la place Fédérale, à Berne.

Dans un message poignant, ce fils de réfugié espagnol anti-franquiste, établi à Fribourg, explique son geste. Son nom de famille ne sonnant pas très gruyérien​, il convoque les héros du panthéon helvète, comme Nicolas de Flüe, gréviste de la faim du XVe siècle pour l’unité de la Suisse. Guillermo Fernandez aime son pays : Je paie mes impôts, je respecte les lois, je vote chaque fois qu’il le faut​, déclame-t-il.

La colère et le soutien des scientifiques

Le scrutin de juin 2021 lui a toutefois soulevé l’estomac. La loi Climat qui proposait davantage de réduction d’émissions de gaz à effet de serre a été rejetée par référendum. La ministre suisse de l’Environnement Simonetta Sommaruga a été ensuite chargée de retricoter des propositions. Las, des documents internes ont fuité dans la presse et le riche pays alpin reste sur une petite pente de diminution d’émissions : – 35 % en 2030, peut-être 50 %, quand l’UE a légiféré sur – 55 %. Et pour y arriver, la Confédération et ses entreprises investissent plutôt dans des techniques comme la capture et le stockage de carbone, voire signent des accords bilatéraux avec des pays moins fortunés, où elles financent des programmes d’aides pour récupérer les baisses réalisées là-bas.

Ces révélations ont aussi déclenché la colère des scientifiques suisses qui, inquiets pour la santé du père fribourgeois, ont publiquement soutenu son action. Tant que la ministre Sommaruga n’aura pas convoqué une session parlementaire sérieuse sur le climat, ce papa terrorisé ​ira jusqu’au bout. Bordel, j’aime mes enfants », juronne-t-il. Un don de soi paternel, pour éviter que sa petite dernière, 13 ans, ne le fasse à sa place, façon Greta Thunberg. (OuestFrance)

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