Afin de s’aligner avec la plupart des pays en dehors du monde arabe, les Emirats décalent leurs jours de repos, auparavant vendredi et samedi. Ils vont également passer à quatre jours et demi de travail hebdomadaire.
Serait-ce la visite d’Emmanuel Macron qui les inspire ? Les Emirats arabes unis ont décidé d’un profond remaniement de leur rythme de travail, rapporte ce mardi l’agence de presse officielle WAM. Auparavant calé sur le vendredi et samedi, le week-end des 9,9 millions d’Emiratis va être décalé au samedi-dimanche. En outre, ils auront une demi-journée supplémentaire de repos l’après-midi du vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire dans les pays musulmans.
«Ce week-end étendu entre dans le cadre des efforts du gouvernement des Emirats pour améliorer l’équilibre entre le travail et la vie personnelle […] de même que pour augmenter les performances en matière de compétitivité économique» du pays, selon l’agence de presse officielle. La «semaine de travail nationale» sera obligatoire pour le secteur public à partir de janvier.
Si cette décision fait des Emirats l’un des plus avancés sur cette question, d’autres ont déjà lancé des expériences de ce type, en Ecosse, en Espagne ou encore au Japon. C’est toutefois en Islande où la situation semble la plus avancée. Deux essais ont eu lieu entre 2015 et 2019, lors desquels 2 500 personnes se sont vues proposer une semaine de 4 jours et 35 heures avec salaire inchangé. Le succès fut tel que 85 % de la population travaille désormais sur ce rythme, selon des chercheurs. En France, le débat est porté par plusieurs partis politiques et organisations syndicales en France, dont la CGT.
Côté entreprises, plusieurs ont déjà sauté le pas. «Nous sommes passés à une semaine de travail de quatre jours cette année et nous n’y retournerons jamais, affirme par exemple la dirigeante de la boîte new-yorkaise The Financial Diet, Chelsea Fagan, sur Twitter. Les profits ont augmenté, tout le monde est heureux et la même quantité de travail est faite. Trois jours, c’est un minimum pour un bon week-end.» (Libération)