lundi, mai 6, 2024
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TCHAD. Attaque du domicile de l’ancien ministre Khazali, une expédition punitive ?

Qu’est-ce qu’il y a derrière l’attaque du domicile de l’ancien ministre de l’Education nationale et actuel directeur de la Caisse nationale de prévoyance sociale, Ahmat Acyl Khazali, qui appartient également à la belle famille du président défunt Idriss Deby Itno, jeudi à l’aube ?

Les rumeurs les plus folles ont circulé hier dans Ndjamena. Selon des sources concordantes, il ne s’agissait que d’une simple expédition punitive contre Khazali, soupçonné d’avoir fait assassiner un colonel de l’armée avec qui il avait un litige foncier pendant devant la justice.

Société civile, sources administratives ou sécuritaires… toutes s’accordent à dire que l’attaque du domicile de Ahmat Acyl Khazali est une « simple » affaire de règlement de compte familiaux, comme le Tchad en est coutumier.

Ce qui surprend aux yeux d’un observateur non averti, c’est l’ampleur de l’opération contre le domicile de Ahmat Acyl Khazali. L’attaque a mobilisé rien de moins qu’une dizaine de véhicules ainsi que de nombreux soldats lourdement armés.

Mais « ce n’est pas étonnant », explique une de nos sources. « La victime qui lui est imputée est un colonel de l’armée. Ses parents sont convaincus, à tort ou à raison, que c’est Khazali qui est responsable de son assassinat », a-t-elle poursuivi.

Ils auraient donc décidé de se venger dans la foulée en organisant cette « expédition punitive » comme cela se fait encore au Tchad, insiste cette source.

Mais cela n’a pas convaincu tout le monde à Ndjamena, où certains soupçonnent une intrigue politique.

Ahmat Acyl Khazali n’est pas le premier venu. Ancien ministre de l’Education, il est aussi le grand frère de Hinda Deby, l’ancienne première dame du pays, très influente à l’époque où son défunt mari régnait en maître sur le pays.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Des spécialistes évoquent même des tensions entre son clan et celui des fils Idriss Deby Itno, ce que dément un de leurs proches.

Du coup, aucun responsable de transition ne veut s’exprimer sur « un sujet aussi délicat ». Mais le pouvoir a mis en place un dispositif sécuritaire impressionnant dans le secteur, histoire d’éviter « tout risque de dérapage », en attendant, disent nos sources, « une solution à la tchadienne », c’est-à-dire « à l’amiable » entre les deux familles. (rfi.fr)

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