Le Conseil de souveraineté, plus haute autorité au Soudan, a suspendu jeudi la section de l’accord de paix de 2020 qui concerne l’Est, poumon économique du pays que des manifestants menaçaient de bloquer de nouveau.
Le numéro deux du Conseil de souveraineté, le très puissant Mohammed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », à la tête des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a précisé que l’accord était suspendu « jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé avec les habitants de l’Est », selon l’agence officielle Suna. « Les différentes parties dans l’Est vont se réunir autour de la même table et se mettre d’accord pour résoudre tous les problèmes de l’Est », a-t-il ajouté. Car l’Est se divise depuis que le gouvernement de transition de Khartoum a signé en octobre 2020 à Juba, la capitale du Soudan du Sud, un accord de paix historique avec cinq groupes rebelles de différentes régions.
Une section spéciale avait été dédié à l’Est, où se trouvent les ports de la mer Rouge, dont Port-Soudan par lequel transite la quasi-totalité des importations du pays et les exportations de pétrole du Soudan du Sud. Si les délégués qui ont signé avec Khartoum continuaient de défendre ce qu’ils avaient obtenu à Juba jusqu’à ces derniers jours, pour les tribus Beja, qui comptent plus de 4,5 millions de membres dans l’Est, ces délégués ne les représentent pas…(Africa Radio)