Plusieurs écoles de commerce, d’ingénierie ou d’informatique se sont implantées dans ce pays, où le secteur de l’enseignement supérieur est en pleine expansion. Elles forment sur place une élite locale, avec des passerelles vers leurs programmes en France.
Sur la rive nord du fleuve Dibamba, à plusieurs kilomètres du centre de Douala, capitale économique du Cameroun, les margouillats sont chez eux. Et peu importe que l’Institut catholique d’arts et métiers (ICAM), une école d’ingénieurs française fondée en 1898 par des industriels du Nord et des jésuites, ait décidé d’y construire un campus : ces gros lézards de la savane ne lâchent pas un centimètre de leur territoire. Ils promènent leur tête orange sur un corps bleu entre les coursives de l’école, s’invitent dans la cantine, gambadent à l’intérieur des logements étudiants, à la recherche d’une proie. Les margouillats sont insectivores et, ici, les cafards sont de belle taille.
L’histoire de l’ICAM au Cameroun commence au début du millénaire. En 2004, le pétrolier français Total, présent dans cette partie de l’Afrique centrale depuis 1947, presse l’ICAM de lui former sur place des ingénieurs locaux et met à sa disposition « quelques salles de classe »,se souvient Martial Adiang, directeur de l’établissement….(Le Monde)