Le séminaire annuel des évêques du Cameroun a pris fin, samedi 15 janvier. Après cinq jours de travaux dans la ville de Ngaoundere, région de l’Adamaoua, la conférence épiscopale a notamment « dénoncé avec force » les crises continues du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord », les régions anglophones du pays.
C’est monseigneur Emmanuel Abbo, évêque de Ngaoundere, qui a présidé les travaux. Pour la conférence épiscopale, si ce conflit s’enlise depuis maintenant plus de cinq années, c’est que certains y trouvent leur intérêt.
« Il y a des crises qui se perpétuent parce qu’il y a certaines personnes qui entretiennent cela, justement parce que cela les arrange. Il y en a certains qui ne seraient pas prêts pour que cette guerre s’arrête parce que, pour eux, elle comprend certains avantages…. financièrement, matériellement et tout. Les informations qui nous reviennent disent clairement que vraiment, ces conflits sont entretenus, à commencer par les acteurs eux-mêmes, sur le terrain, parce qu’on a l’impression que c’est devenu du business. Les Ambazoniens qui sont sur le terrain, qui commettent des exactions, qui dépouillent la population, c’est devenu, pour eux, un business, un moyen pour s’enrichir. Et puis aussi, certainement, par certaines autorités qui ne souhaiteraient pas que cette guerre s’arrête parce que c’est à leur avantage », a souligné monseigneur Emmanuel Abbo. (rfi.fr)
