Après quelques semaines de calme, les hostilités semblent reprendre en Éthiopie. Les rebelles s’étaient pourtant repliés dans leur région, laissant espérer des espoirs de paix. Cette reprise des combats menace également la distribution de l’aide humanitaire.
C’est par une voie officielle que le Front de libération du peuple du Tigré annonce la reprise des hostilités. Dans un communiqué, les rebelles tigréens affirment que les forces pro-gouvernementales multiplient les attaques contre ses positions ces derniers jours. « Nous avons été obligés de prendre des mesures fortes pour neutraliser cette menace », lit-on dans un communiqué.
Le TPLF affirme combattre un groupe nommé Force Afar de la mer Rouge et des soldats érythréens soutenant Addis-Abeba.
Selon les rebelles, ces attaques semblent vouloir « entraver les opérations humanitaires » afin, selon eux, de déclencher une crise « humanitaire grave » à Mekele, la capitale du Tigré.
De son côté, Addis-Abeba accuse le TPLF d’avoir attaqué plusieurs sites, dont la ville d’Abala, située sur la frontière entre les régions du Tigré et de l’Afar. Il faut dire que la route reliant Semera (la capitale de la région Afar) à Mekele est un axe stratégique : c’est le seul accès vers le Tigré.
Or selon des sources humanitaires, citées par l’AFP, plusieurs camions transportant de l’aide humanitaire étaient bloqués à un poste de contrôle en région Afar. (rfi.fr)