GUADELOUPE. Les manifestants déterminés à «aller jusqu’au bout» contre le passe vaccinal

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Les manifestants anti-passe vaccinal de Guadeloupe ont affiché mardi leur « détermination à aller jusqu’au bout » lors d’une conférence de presse devant le CHU de Pointe-à-Pitre. « La résistance à l’oppression est un droit naturel, et c’est ce que nous démontrons, quel que soit le mépris auquel on doit faire face », a lancé Gaby Clavier, syndicaliste de l’UGTG, affichant une « détermination à aller jusqu’au bout » et appelant à renforcer la mobilisation dans « un mouvement permanent ». Une dizaine d’orateurs se sont succédé pour fustiger « l’absence de dialogue et de négociation », assurant assoir leur légitimité sur les nombreux Guadeloupéens ayant refusé de se faire vacciner. De la répression pour « casser le mouvement » Les manifestants accusent le gouvernement de vouloir « décrédibiliser l’action syndicale et de la diaboliser », selon les termes de Maïté Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG, faisant référence aux révélations du procureur de la République de Pointe-à-Pitre, selon lesquelles les violences urbaines de Guadeloupe auraient été planifiées par des « gangs ». « Ils incriminent des jeunes, sur des histoires de science-fiction, des histoires à dormir debout, pour sortir de la tête des Guadeloupéens la réalité du pays », a-t-elle fustigé, promettant une autre conférence de presse avec « les avocats et les familles des jeunes » mis en cause pour association de malfaiteurs notamment. « C’est de la répression pour casser le mouvement », a-t-elle lancé, avant de dénoncer des « manipulations » des chiffres officiels sur la tension hospitalière. A peine plus de 50% des plus de 12 ans vaccinés Depuis plusieurs mois, le collectif bat le pavé pour protester principalement contre l’obligation vaccinale des soignants, et l’imposition du passe sanitaire, désormais vaccinal, sur l’île de la Guadeloupe, bien qu’il ne s’applique pas encore sur l’île, après un amendement déposé par la députée Justine Bénin. Dimanche, des « groupes de peau », souvent issus d’associations culturelles qui viennent, parfois, rythmer au son du tambour les manifestations du collectif, avaient « déboulé » dans les rues de Pointe-à-Pitre, malgré l’interdiction de rassemblement par arrêté préfectoral. En Guadeloupe, le taux de conformité des personnels astreints à se faire vacciner avoisine les 95%, selon l’Agence régionale de santé. L’ARS indique aussi que le taux de vaccination peine à dépasser les 50%, avec, au 18 janvier, 44% des plus de 12 ans ayant reçu une première injection et 41% ayant reçu deux doses. (Le Parisien)