samedi, mai 18, 2024
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Sida, une troisième patiente guérie grâce à un nouveau traitement

Elle serait la troisième personne à guérir du sida et la première femme. Selon nos confrères de Courrier international, des scientifiques américains ont annoncé le 15 février, lors de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes de Denver, la guérison d’une patiente atteinte du sida grâce à une nouvelle méthode de greffe de cellules souches provenant de sang de cordon ombilical.

Appelée « patiente de New York », car soignée là-bas, cette femme a découvert être atteinte du sida en 2013. Quatre ans plus tard, on lui diagnostique une leucémie. Pour traiter cette maladie, les médecins lui administrent du sang d’un donneur possédant une mutation génétique qui permet de bloquer l’entrée du virus du sida dans les cellules, ainsi que le sang d’un proche parent destiné à apporter des défenses immunitaires favorisant la greffe des cellules souches de sang de cordon ombilical.

Le traitement fonctionne, la patiente est en rémission de sa leucémie et, 37 mois après la greffe, cesse également de prendre « ses traitements antirétroviraux contre le VIH », explique Courrier international. Un peu plus d’un an après cette suspension de traitement, plus de traces du virus dans ses tests sanguins ni d’anticorps spécifiques au virus. Elle serait donc ainsi la troisième personne à guérir du VIH, la première avec cette technique. Les deux précédents patients, des hommes, avaient chacun reçu une greffe de moelle osseuse.

Un traitement risqué

Tous deux avaient notamment souffert d’importants effets secondaires liés à la greffe, ce dont a été épargnée la « patiente de New York ». «  La combinaison du sang de cordon et des cellules de son parent pourrait lui avoir épargné une grande partie des effets secondaires brutaux d’une greffe de moelle osseuse typique », affirme sa médecin, Jingmei Hsu, chercheuse au Weill Cornell Medicine.

Mais si beaucoup se montrent enthousiastes, Deborah Persaud, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques à la faculté de médecine de l’université Johns-Hopkins, explique qu’il est difficilement envisageable de traiter des millions de patients avec cette méthode. La greffe de cellules souches étant une pratique toxique (mortelle dans certains cas), il est contestable de l’appliquer à un patient qui n’est pas déjà atteint, en plus du VIH, d’une maladie potentiellement justifiant de prendre le risque. Selon l’un des médecins engagés auprès de la patiente, « une cinquantaine de patients pourraient bénéficier de cette procédure chaque année aux États-Unis ». (Le Point)

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