Accueil NOS FEMMES Les femmes sont aux avant-postes de la science aux ÉMIRATS ARABE UNIS

Les femmes sont aux avant-postes de la science aux ÉMIRATS ARABE UNIS

0

Alors que les Émirats arabes unis encouragent la présence des femmes dans les domaines scientifiques, elles représentent aujourd’hui 61 % des effectifs des filières universitaires dédiées. Leur rôle est devenu crucial dans ces secteurs.

Au Moyen-Orient, les femmes jouent un rôle de premier plan dans les domaines scientifiques. Selon l’UNESCO, elles représentent dans les pays arabes, 57 % des diplômés en science, technologie, ingénierie et mathématiques et aux Émirats arabes unis, 61 % des effectifs de ces filières dans les universités.

Malgré ces statistiques, Alexandra Palt, Directrice générale Responsabilité sociétale et environnementale du Groupe L’Oréal et directrice générale de la Fondation L’Oréal, estime que dans de nombreuses régions du monde, les femmes restent confrontées à de nombreux obstacles à chaque étape de leur carrière.

« On constate que les femmes renoncent à différentes étapes de leur carrière scientifique, » dit-elle. « Le premier obstacle se situe à l’école : quand on dit aux filles que les sciences, les mathématiques et l’informatique ne sont pas pour elles ; il se peut aussi que leur entourage – les parents, la famille, les enseignants – les décourage tout au long de leur parcours et quand elles entrent à l’université, d’autres difficultés apparaissent comme les préjugés sexistes et la discrimination, » souligne-t-elle.

De jeunes talents récompensés

Dans le but de sensibiliser sur ces questions et de promouvoir les réalisations des femmes scientifiques, les Prix Internationaux L’Oréal-UNESCO « Pour les femmes et la science » dédiés aux jeunes talents du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont été attribués à l’Expo 2020 de Dubaï. 14 femmes scientifiques ont été récompensées dont deux originaires des Émirats pour leurs travaux novateurs dans la photonique et la transplantation d’organes.

L’une de ces deux lauréates, Ghasa Dushaq, nous indique travailler dans « un domaine qui demande beaucoup de patience et de persévérance. Le type de recherches que nous menons est très particulier et nécessite des ressources importantes et une grande implication de notre part, » renchérit-elle.« Mais le côté positif, c’est qu’en étant aux Émirats arabes unis, j’ai été très honorée de me trouver au sein de nombreuses universités qui nous offrent l’environnement idéal pour faire de la recherche, » explique-t-elle.

Dans le domaine de la médecine, les femmes émiraties sont de plus en plus nombreuses, elles représentent au moins 35 % des personnels de santé dans le pays.

Autre lauréate de cette récompense, Halima Alnaqbi dont les recherches visent à encourager la transplantation d’organes aux Émirats et dans les pays arabesnous confie : « En tant que femme scientifique émiratie, j’ai été encouragée à poursuivre mes études, mais aussi à me lancer dans la recherche par le gouvernement et par différents tuteurs au sein de mon université. »

La pandémie de Covid-19 a amené de nouveaux défis scientifiques et le rôle des femmes émiraties a gagné en importance de ce point de vue. Elles sont en train de devenir pionnières dans leur domaine et le gouvernement émirati, mais aussi des communautés d’affaires telles que celle du Dubai Science Park les aident dans leurs projets.

« Nous mettons tout le monde sur un pied d’égalité » selon la présidente de l’Agence spatiale des Émirats

À Dubaï, les femmes s’illustrent en particulier dans le domaine spatial avec la mission Mars des Émirats : elles ont représenté 34 % des effectifs de cette mission et 80 % de l’équipe scientifique.

Sarah Al Amiri, ministre d’État pour les technologies avancées et présidente de l’Agence spatiale des Émirats arabes unis, s’est exprimée à l’Expo 2020 de Dubaï, lors de la Journée internationale des femmes et des filles de science. Elle a souligné « avoir eu le privilège de travailler avec des femmes remarquables, en particulier au sein de l’équipe scientifique de la mission Mars des Émirats. Elles se trouvaient toutes là, non pas en raison de quotas, mais parce que nous mettons tout le monde sur un pied d’égalité, » a-t-elle affirmé. « Les personnes les plus compétentes pour la mission ont été recrutées parce qu’on ne peut pas faire de compromis sur le développement, » a-t-elle fait remarquer.

Alors que de grandes organisations œuvrent à mettre les femmes scientifiques en pleine lumière, les Émirats s’inscrivent dans la même démarche en leur offrant des opportunités professionnelles. Le pays espère aussi de cette manière, faciliter sa transition vers une économie davantage fondée sur la connaissance. (euronews)

AUCUN COMMENTAIRE

Quitter la version mobile