En République centrafrricaine, la diplomate rwandaise Valentine Rugwabiza devrait arriver au mois d’avril pour prendre la tête de la Minusca, la mission de maintien de la paix des Nations unies dans le pays. Avec cette nomination, Kigali renforce son poids dans les instances onusiennes, mais aussi son influence en RCA.
Depuis New York, Valentine Rugwabiza suivait déjà de près la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda. Ce plan de paix en Centrafrique a été porté par la CIRGL sur impulsion rwandaise et angolaise.
L’ambassadrice, représentante permanente du Rwanda auprès des Nations unies à New York, dispose d’une « grande expertise sur la Centrafrique », indique pour justifier son choix le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
Premiers contributeurs en troupes de la Minusca, les Rwandais assurent la protection rapprochée du président Touadéra. Ils se chargent aussi de la sécurisation du corridor vers le Cameroun, principale voie d’approvisionnement de la capitale. Ils occupent également des postes-clefs tels que la direction de la police du DDR ou de la coordination humanitaire.
Des accords dans le secteur minier
La Minusca « est censée maintenir la paix, mais elle est pieds et poings liés » affirmait pourtant en 2021, dans les colonnes de Jeune Afrique, le président Paul Kagamé. Justifiant ainsi le déploiement d’un bataillon supplémentaire en vertu d’un accord de défense bilatéral.
En août 2021, les deux pays signaient à Kigali plusieurs accords de coopération, notamment dans le secteur minier. Tandis qu’à Bangui, certains officiers reviennent en tenue civile, dit une source pour investir dans les mines, l’agriculture, le commerce ou encore la sécurité. (rfi.fr)