Le dernier rapport sur l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, publié mardi soir, a établi la feuille de route la plus détaillée à ce jour sur la manière de traduire en justice son mélange des genres très particulier entre Etat, parti (ANC) et affaires privées.
Le troisième volet des conclusions d’une longue enquête sur la corruption sous sa présidence (2009-2018), sur plus d’un millier de pages, a été remis au président Cyril Ramaphosa. Il raconte comment une société de services privée appelée Bosasa s’est retrouvée mêlée aux plus hauts niveaux du gouvernement et du Congrès national africain (ANC) au pouvoir. Un dernier volet est encore attendu, rédigé après près de quatre ans d’enquête menées par une commission adhoc. Peu de révélations, dans la mesure où les scandales qui ont marqué la présidence Zuma ont été révélés à l’époque par la vigoureuse presse sud-africaine.
Des lanceurs d’alerte, dont l’ancien directeur des opérations de Bosasa, Angelo Agrizzi, ont aussi écrit des livres détaillant comment Bosasa a soudoyé Zuma et d’autres hauts fonctionnaires. Mais le rapport établit un dossier juridique et exhorte les procureurs à se saisir de l’enquête…. (Africa Radio)