Au Burkina Faso, à peine investi comme le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba demande un audit général de l’administration publique. Ces contrôles vont concerner les marchés publics, les acquisitions des biens, de services et sur les travaux publics.
Au cours de la cérémonie de prestation de serment le 16 février, il avait promis de donner une nouvelle dynamique à la lutte contre la corruption. Le président Paul-Henri Damiba demande donc au contrôleur général, de mener des investigations sur la gestion des sociétés d’États, les établissements publics de l’État et assimilés, avec pour objectif de détecter d’éventuelles fraudes financières. L’accent sera mis sur les marchés et travaux publics, les acquisitions de biens, les frais de mission, de voyages, de carburant et les dons.
« Ces opérations s’inscrivent dans l’esprit de ce que le président Paul-Henri Damiba avait annoncé, c’est-à-dire assainir l’administration publique et la moraliser » souligne une source proche du mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration.
Des premiers contrôles sur la ponctualité des agents publics
« C’est une mesure à féliciter et encourager, car nous avions constaté l’octroi de marchés publics avec des avenants que nous ne comprenions pas. Mais il ne faut pas que ce soit une chasse aux sorcières », souligne Issiaka Ouédraogo, le président du Centre d’information et de suivi des actions du gouvernement.
Depuis lundi, des agents contrôleurs rendent visite aux travailleurs de plusieurs services publics. « Ils sont venus autour de 7h et restés jusqu’à 8h30 », précise un travailleur du ministère du Développement industriel et du commerce. Il s’agissait pour ces contrôleurs de vérifier la ponctualité et la présence effective des agents à leur poste. « Tous les agents qui sont venus au service au-delà de 8h30 ont été considérés comme des absents » souligne ce fonctionnaire. (rfi.fr)