Règlements à l’amiable, manque de prise en charge médicale et psychologique, difficile accès à la justice: les victimes de violences sexuelles en Côte d’Ivoire font encore face à de nombreux obstacles, dénonce mardi un rapport de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH).
« Si la Côte d’Ivoire apparaît comme un État investi dans la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, il est difficile d’évaluer l’efficacité de sa politique, tant les données relatives aux violences sexuelles semblent être sous-estimées », pointe le rapport. Officiellement, 822 cas de viol et 152 cas d’agression sexuelle ont été recensés dans tout le pays en 2020, des chiffres largement sous-estimés, selon la FIDH. « La Côte d’Ivoire ne dispose ni de statistiques globales, ni de données qualitatives consolidées fiables sur toutes les formes de violences sexuelles commises dans l’ensemble du pays », déplore l’ONG.
Le rapport montre que les victimes parviennent trop rarement à obtenir justice, confrontées à plusieurs obstacles. Outre la peur des représailles ou de la stigmatisation, « l’absence de dénonciation est due à la prévalence des règlements à l’amiable, qui sont légions dans toute la Côte d’Ivoire », pointe le texte.
Malgré la mise en place de numéros verts dédiés aux victimes de violences basées sur le genre, l’enquête révèle que de nombreuses victimes n’ont pas accès au système judiciaire….(Africa Radio)