Le gouvernement malien a annoncé mercredi soir l’ouverture d’une enquête sur « l’assassinat » sur son territoire de plusieurs ressortissants mauritaniens, mais a assuré que rien pour l’instant ne permettait d’accuser des soldats maliens.
La Mauritanie a haussé le ton contre son voisin mardi en accusant son armée « d’actes criminels récurrents » sur son sol contre des Mauritaniens, à la suite de la disparition d’un certain nombre d’entre eux dans la zone frontalière. Les autorités mauritaniennes n’ont pas précisé la nature de ces actes. Un député mauritanien a parlé d’au moins 15 morts dans la zone frontalière au sud d’Adel Bagrou (est de la Mauritanie), et des enregistrements sonores circulant sur les réseaux sociaux, attribués à des témoins oculaires mais non authentifiés, ont évoqué la disparition d’une trentaine de Mauritaniens, en accusant des soldats maliens. Dans un communiqué publié mercredi soir, le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, confirme qu’il est question « d’assassinats », sans en donner le nombre.
Il « condamne énergiquement ces actes criminels destinés à porter atteinte à l’excellente qualité des relations entre nos deux pays ». Il rapporte que le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a échangé avec le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Le colonel Goïta a ordonné « d’ouvrir une enquête » et « a décidé d’envoyer une mission de haut niveau à Nouakchott dans les plus brefs délais », dit-il…. (Africa Radio)