Autorités d’Addis Abeba et rebelles du Tigré s’accusent mutuellement de bloquer les convois d’aide humanitaire censés enfin accéder à cette région du nord de l’Éthiopie à la faveur d’une récente « trêve ».
Le 24 mars, le gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé une « trêve humanitaire illimitée » dans les presque 17 mois de conflit avec les rebelles du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), pour permettre « la libre circulation de l’aide humanitaire » vers cette région menacée de famine. Quelques heures plus tard, les rebelles tigréens avaient indiqué vouloir respecter cette trêve.
Chaque camp a posé ses conditions : le gouvernement a exigé le retrait du TPLF des zones qu’il occupe dans les régions de l’Amhara et de l’Afar, voisines du Tigré ; les rebelles ont réclamé l’arrivée dans « un délai raisonnable » de l’aide humanitaire. Or depuis, aucun des camions d’aide actuellement positionnés à Semera, capitale de l’Afar, n’a atteint le Tigré, où aucune aide n’est arrivée par la route depuis le 15 décembre… (ruronews)