Malgré la flambée des prix sur le marché international, le Gabon a décidé de plafonner les prix des produits de première nécessité.
Si le carburant n’était pas subventionné, le prix de l’essence couterait 900 francs CFA le litre au lieu de 605 francs CFA actuellement. L’Etat gabonais consacre une lourde enveloppe pour éviter une flambée des prix à la pompe, a expliqué madame le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda.
« Aujourd’hui, l’Etat subventionne le prix du carburant à la pompe. Nous sommes à près de 47 milliards de francs CFA que l’Etat subventionne dans le cadre des prix à la pompe, justement. »
Le Gabon dispose d’une raffinerie, la SOGARA qui peine à satisfaire la demande nationale, d’où l’importation massive des produits pétroliers. Elle achète son brut au prix du marché international.
Outre le pétrole, le Gabon subventionne aussi les denrées alimentaires comme la farine. « L’Etat est contraint de subventionner la farine à des niveaux très élevés. Nous essayons de faire le juste milieu pour que les conséquences sur l’économie gabonaise n’annihile pas le pouvoir d’achat des ménages. »
Selon un économiste, pays producteur de pétrole, le Gabon engrangerait d’importantes recettes suite à la flambée des cours de l’or noir, ce qui permet aux autorités de faire face à la crise généralisée. Stabiliser les prix permettrait d’éviter les remous sociaux à un an de la prochaine élection présidentielle. (rfi.fr)