mardi, mai 28, 2024
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RDC: la réforme électorale présentée à l’Assemblée nationale, l’opposition absente

En RDC, les propositions de la réforme électorale ont été présentées hier, jeudi, à l’Assemblée nationale sans les députés de l’opposition. Ils ont boycotté la plénière exigeant avant toute chose un consensus politique. Le président de l’assemblée a suspendu la séance qui devait mener à l’adoption des propositions. Elles seront soumises au débat dès mercredi prochain.

La proposition retenue est celle du G13, le groupe des 13 parlementaires qui avaient mené des consultations en 2020. Elle consacre la suppression du minimum de1% d’électeurs pour être élu député. Toutes les innovations ont été présentées en plénière par le député Delly Sessanga. « Nous proposons la suppression du seuil (électoral), parce que le seuil a été mal utilisé pour manipuler les résultats.. Il s’agit ici d’introduire plus de transparence, de permettre à ce que les résultats soient publiés bureau de vote par bureau de vote, et que les résultats partiels publiés localement soient opposables à tous et empêcher que la CENI puisse manipuler les résultats. Il y a aussi une grande responsabilisation des dirigeants de la CENI et le mode de scrutin qui sont adaptés pour éviter la corruption au niveau des élections au second degré ».

Si cette loi est votée, les candidats ne pourront plus aligner les membres de leur famille comme suppléants. Ils ne pourront pas non plus cumuler les candidatures aux législatives.

Une présidentielle à deux tours ?

Delly Sessanga aurait souhaité proposer la présidentielle à deux tours, mais il y a un obstacle majeur. « Pour faire passer la présidentielle à deux tours, il faut une révision de la Constitution. Lorsque l’état de siège sera levé, nous allons remettre le débat sur le tapis, pour que l’élection du président de la République se fasse à deux tours. »

Cette réforme sur la présidentielle provoquerait le report des élections, selon la CENI. Les élus pro-Kabila du FCC n’ont pas changé de discours. Ils exigent la recomposition de la Commission électorale et la Cour constitutionnelle pour créer un climat de confiance.

Dans une déclaration, ces élus critiquent le régime Tshisekedi qui « s’est illustré par la violation intentionnelle de la Constitution et des lois en vue de préparer la tricherie aux élections de décembre 2023 ». C’est pourquoi ils ont décidé de ne pas participer à l’examen de la proposition de loi portant révision de la loi électorale, sous ce « régime dictatorial », selon la même déclaration par laquelle la centaine de députés rappelle que l’Assemblée nationale est « devenue une simple caisse de résonance du président de la République et de son gouvernement ». Source: RFI

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