La police israélienne a annoncé samedi qu’elle allait ouvrir une enquête après le tollé international suscité par des images montrant l’intervention des policiers lors des funérailles à Jérusalem de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, dont le cercueil a failli tomber à terre.
«Le commissaire de la police israélienne, en coordination avec le ministre de la Sécurité publique, a ordonné une enquête sur l’incident. Les conclusions de l’enquête seront présentées au commissaire dans les prochains jours», a indiqué la police dans un communiqué publié pendant le jour de repos hebdomadaire juif du shabbat.
Des milliers de Palestiniens ont participé aux obsèques de la journaliste américano-palestinienne de la chaîne télévisée Al-Jezira, tuée mercredi d’une balle dans la tête alors qu’elle couvrait un raid militaire israélien dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Elle portait un gilet pare-balles siglé «presse» et un casque de reportage.
A la sortie du cercueil de l’hôpital Saint-Joseph à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville également occupé par Israël, la police a fait irruption dans l’enceinte de l’établissement et tenté de disperser une foule brandissant des drapeaux palestiniens.
Le cercueil a failli tomber des mains des porteurs frappés par des policiers armés de matraques mais a été rattrapé in extremis, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et des télévisions.
Dans son communiqué, la police a indiqué que ses «officiers avaient été exposés à la violence des émeutiers, ce qui les a poussés à avoir recours à la force. […] La police soutient ses officiers […] mais voudrait «tirer les leçons de cet incident». (Libération)