El Shafee el-Sheikh, membre du groupe État islamique est condamné à la prison à vie. Il était membre de cette cellule de l’EI spécialisée dans la capture, la torture et l’exécution d’otages occidentaux. Il va donc passer le reste de sa vie derrière les barreaux.
C’est tout simplement le maximum possible dans ce cas très particulier. La justice fédérale américaine voulait juger El Shafee el-Sheikh pour son rôle dans l’enlèvement, la détention et finalement la mort de quatre citoyens américains.
Sauf qu’il est britannique, comme les autres membres du groupe, surnommés les « Beatles » par leurs prisonniers justement en raison de leur accent anglais. Il y a donc eu de longues négociations avec le Royaume-Uni qui ne prévoit pas la peine de mort. Les États-Unis, où elle est possible, se sont finalement engagés à ne pas l’appliquer.
Condamné un jour symbolique
Au terme d’un procès difficile au cours duquel d’anciens otages du groupe sont venus témoigner, le juge a dit que l’accusé avait eu un comportement « horrible, barbare, brutal et criminel ». Cette condamnation intervient huit ans jour pour après la diffusion de la décapitation du journaliste américain James Foley par celui qui a ensuite été surnommé Jihadi John et qui a été tué dans une frappe de drone.
La mère de James Foley, Diane Foley a expliqué à la sortie du tribunal que les familles des quatre victimes avaient obtenu un peu de justice. Sa famille et celle de Steven Sotloff, un autre journaliste, ainsi que celles des travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller espèrent que le gouvernement américain fera à l’avenir davantage d’efforts pour ramener rapidement les Américains retenus en otage à l’étranger. (rfi.fr)