Les exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les États-Unis reprennent ce lundi 22 août après plus de quatre ans d’interruption. Ces opérations fictives visent à préparer le pays en cas d’attaque nord-coréenne et à renforcer la coordination entre les deux alliés alors que les essais de missiles et déclarations sulfureuses se sont multipliés du côté de Pyongyang.
Tirs de missiles, large manœuvre de troupes et de tanks… Le rituel militaire du printemps est de retour dans le sud de la péninsule coréenne. Baptisé « Ulchi Freedom Field », ces exercices qui se tiendront du 22 août au 1er septembre seront de loin les plus importants depuis plusieurs années.
« Les exercices ont été annulés ces quatre dernières années, explique Daniel Pinkston, spécialiste des questions de défense sur la péninsule coréenne et professeur à la Troy University. En 2018 et 2019, c’était pour des raisons politiques, en 2020 et 2021, c’était du fait de la pandémie. Pendant ce temps-là, la Corée du Nord a continué de travailler sur ses programmes balistiques et nucléaires. L’annulation de ces exercices au Sud a diminué la capacité de réponse militaire, donc en quelque sorte, on assiste à un retour au cycle normal d’entraînement que l’on connaissait avant 2018. »
Risque de réponse nord-coréenne
Si des simulations en ligne se sont tenues ces dernières années, le déploiement de troupes risque d’énerver Pyongyang dont la rhétorique est devenue plus agressive depuis l’arrivée du conservateur Yoon Suk-yeol à la tête de la Corée du Sud.
Ce dernier avait insisté sur la nécessité de multiplier exercices de préparations face à l’amélioration constante de l’arsenal militaire nord-coréen, lors de sa rencontre avec Joe Biden en mai. L’interrogation réside désormais dans l’intensité de la réponse du régime communiste qui souhaitera peut-être, à son tour, montrer ses muscles à son voisin. (rfi.fr)
