mercredi, mai 8, 2024
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Tunisie : journée de colère de l’opposition alors que la situation économique empire

En Tunisie, des centaines de partisans des conservateurs nostalgiques de Ben Ali ont défilé dans les rues de Tunis, samedi 15 octobre, ainsi que les islamistes d’Ennahdha. Ces manifestations ont eu lieu alors que le pays est englué dans le marasme économique et que les pénuries effritent la popularité du président Kaïs Saïed.

Après des semaines d’absence des rues de Tunis, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), voulait faire une démonstration de force, samedi matin, dans la capitale tunisienne. Elle n’y est pas arrivée.

« La police empêche les manifestants d’accéder à Tunis. Certains sont bloqués à un péage à l’entrée de la capitale », nous disait-elle.

Nostalgie

Parmi les centaines de personnes qui ont tout de même réussi à se rassembler à l’appel de ce parti de droite qui compte de nombreux nostalgiques de l’ère Ben Ali, Moufida, 48 ans, mère de quatre enfants s’inquiète pour leur avenir.

« Nos revendications sont économiques avant toute chose. Notre vie, le pouvoir d’achat passent avant tout. On est un peuple qui a beaucoup souffert depuis que Ben Ali n’est plus là. On regrette Ben Ali. Je le dis et je le redis: on le regrette. De son temps, on n’avait ni faim ni soif. Ce n’est pas comme aujourd’hui », regrette-t-elle.

A quelques encablures de là, se trouve l’Avenue Bourguiba où d’autres centaines de personnes se sont données rendez-vous, à l’appel du Front de salut national auquel appartient notamment le parti islamiste Ennahdha.

Heurts

« Le peuple veut la chute du président », scande la foule. Des heurts entre manifestants et forces de police ont fait au moins une quinzaine de blessés à Tunis.

Ces protestations interviennent à deux mois des élections législatives. Par ailleurs, le FMI et les autorités tunisiennes se sont entendus, ce dimanche, sur le principe d’un accès, facilité, à des financements de près de deux milliards de dollars pour les deux prochaines années. L’accord doit encore être validé par la direction du FMI à Washington. (rfi.fr)

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