Si la France est acceptée comme la fille ainée de l’Eglise catholique en Europe de part le nombre des chrétiens de ses fils et filles canonisés, la République démocratique du Congo (RDC) occupe, en Afrique, une position analogue, en prenant en compte le nombre des baptisés et des consacrés, toujours croissant.
Cette force de l’Eglise catholique congolaise repose sur ses 47 diocèses, subdivisées en 6 provinces ecclésiastiques, qui comptent 4541 prêtres séculiers, 8653 prêtres réguliers, 8564 religieuses, oeuvrant dans 1493 paroisses disséminées à travers tout le pays, d’après l’Annuaire de l’Eglise catholique en RDC édition 2020. Au temps fort de l’inculturation de la messe au rite zaïrois qui a fini par s’imposer dans l’Eglise catholique romaine, le cardinal Joseph-Albert Malula, archevêque-métropolitain de Kinshasa de pieuse mémoire, n’hésitait pas de proclamer « urbi et orbi » (au monde et à la ville) le poids de l’Eglise catholique en RDC qui englobe 40% de la population.
Le poids de l’Eglise catholique de la RDC sur l’échiquier international se concrétise également par le nombre, toujours croissant, des consacrés congolais déversés auprès des églises soeurs africaines et européennes pour poursuivre l’oeuvre d’évangélisation du peuple de Dieu.Les congrégations missionnaires venues évangéliser le Congo les siècles derniers se retrouvent aujourd’hui avec des candidats nationaux qui ont pris la relève des pères missionnaires étrangers.Quoi de plus normal que le Saint Siège vole souvent au secours de l’Eglise congolaise chaque fois qu’elle est confrontée à des difficultés internes. Les cas les plus récents concernent les diocèses de Boma dans le Kongo Central et de Kenge dans le Kwango où les évêques se sont illustrés par une gestion peu orthodoxe et ont été relevés de leurs fonctions épiscopales, remplacés par d’autres évêques.
Pour le diocèse de Boma, les jeunes prêtres se sont illustrés par une révolte bouillante contre Mgr Joachim Mbadu qui a dû recourir aux forces de sécurité pour contenir des insurgés qui ne célébraient plus de messes et contestaient toutes les directives épiscopales. Pourtant, ce diocèse se classe au premier rang en Afrique en nombre d’abbés.
Pour protéger cette oeuvre, le Vatican a recouru au service du cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Douala (Cameroun) qui avait effectué le déplacement de Boma pour rencontrer les prêtes révoltés.
A Kenge, c’est au moine trappiste devenu Evêque du diocèse, Mgr Edouard Mununu, que le Vatican recourait souvent pour décanter des situations conflituelles dans les églises locales.Cette visite papale, la troisième en RDC, est sûrement le signe dela considération, par le Vatican, du poids de l’Eglise du Congo dans l’Eglise universelle. (Agence Congolaise de Presse)
