Des sympathisants du Front de salut national, la principale coalition d’opposition, en Tunisie ont appelé dimanche à la libération de leurs membres.
Ils sont accusés par les autorités de complot contre la sécurité de l’Etat, mais leurs partisans dénoncent des arrestations arbitraires et une dérive démocratique. Bravant une interdiction de manifester, ils ont franchi des barrières de sécurité après une bousculade pour se diriger vers l’avenue Habib Bourguiba.
« Le message que nous envoyons aujourd’hui, c’est « Non à la peur ». La Tunisie appartient à son peuple et non à un opportuniste qui veut y mettre le feu ! Il suit les traces de Mussolini et d’Hitler, ces deux criminels qui ont mis le feu à leur pays ! Nous ne laisserons pas un Hitler junior détruire la Tunisie ! » a fait remarquer Lamine Bouazizi, membre du Front de salut national (FSN).
Le FSN, le Front de salut national dont le dirigeant connu Jawhar Ben Mbarek, figure parmi les opposants politiques arrêtés aux côtés de la jeune activiste Chaima Issa, avait appelé à « une manifestation massive.
Cette protestation était organisée au lendemain d’une marche autorisée de la centrale syndicale UGTT qui a mobilisé plus de 3000 personnes pour protester contre l’arrestation d’un de ses membres. Le chef de ce syndicat a rejeté les arrestations d’opposants et appelé le président Kais Saeid au dialogue et à des changements démocratiques et pacifiques.
Début février, les autorités ont lancé un coup de filet contre des personnalités politiques, dont plusieurs ex-ministres et des dirigeants d’Ennahdha, des hommes d’affaires connus comme Kamel Eltaïef, et le directeur de Radio Mosaïque, la plus écoutée de Tunisie, Noureddine Boutar, les accusant de « complot contre la sécurité de l’Etat ». (Africanews)