dimanche, novembre 24, 2024
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La France bailleur de fonds du terrorisme au Sahel

C’est un secret de Polichinelle, des groupes terroristes qui opèrent dans le Sahel bénéficient de toute évidence d’un soutien de la France. Nonobstant, la fourniture d’armes ou de matériel militaire, il est un autre soutien, indirect celui-là, et qui se traduit par les rançons que paye l’Hexagone à des preneurs d’otages au Sahel.

Comme dirait l’autre, pour le barbu du coin, c’est facile, pas cher, et ça peut rapporter gros. Tenez par exemple l’otage français, le journaliste Olivier Dubois enlevé de son domicile près de Gao au printemps 2021 au Mali de son plein gré et non à “l’encontre”, contre une promesse d’interview à un chef d’al-Qaïda au Sahel. Un enlèvement « prêt à l’emploi » si l’on peut oser. 

 Aussi on peut dire que les perspectives pour la France de mettre fin aux enlèvements dans un Sahel fragmenté et miné par le terrorisme et l’extrémisme religieux, ne se traduit malheureusement, que par le paiement de rançons à tout va. Dès lors, les prises d’otages seraient devenues la principale source de financement des réseaux terroristes. Cette mansuétude on la perçoit à travers la libération dernièrement, de ce “dernier” otage français dans le monde qu’est notre confrère Olivier Dubois, et ce, après près de deux ans de captivité.  

L’opération aurait rapporté entre 12, 13 ou 15 millions d’euros, c’est selon, pour l’extrémisme islamiste. Et il n’y a pas que les groupes terroristes qui en tirent des avantages. Les intermédiaires qui négocient sont aussi concernés. Joli pactole pour un groupe terroriste pour se procurer armes et munitions et recruter des extrémistes en herbe en mal de terrorisme dans ces contrées. Pour la circonstance, c’est le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM en arabe) de l’émir Iyad Ag Ghali, un groupe terroriste très puissant qui en profite. Et ce, au grand dam de son rival, le Groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui lui livre une féroce concurrence. Gageons qu’à ce prix la chasse aux otages est lancée.  

Voyons-là une preuve supplémentaire d’une connivence entre la France et le terrorisme. Pour la libération de Dubois, il a été délivré et héliporté depuis Gao où il était détenu, jusqu’à Niamey. C’est dire encore que c’est la mutualisation d’efforts complices qui ont produit ce résultat. La France est en train de jeter son statut de pays des droits de l’homme pour celui d’Etat voyou et principal bailleur de fonds au terrorisme dans le Sahel. Mais la réputation de la France n’est plus à faire en tant que pays pourvoyeur de fonds au terrorisme.  

Selon le New York Times, naguère, l’Hexagone passe pour être un champion du paiement des rançons à al-Qaïda. Entre 2008 et 2014, la somme versée par Paris à différents groupes terroristes en guise de rançons était estimée à 58 millions d’euros.  Dans l’affaire, le gouvernement français a toujours nié négocier avec les terroristes-kidnappeurs, encore moins verser une quelconque rançon. 

Au Mali, comme ses voisins le Niger et le Burkina Faso, les attaques djihadistes sont récurrentes et plus particulièrement dans la zone dite des « trois frontières », où se rencontrent sans délimitation physique les territoires du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Les enlèvements y sont l’un des graves dangers encourus par les journalistes et les humanitaires, locaux comme étrangers. De nombreuses ambassades déconseillent fortement au demeurant, la circulation de leurs ressortissants dans ces pays.

La France s’est retirée de deux de ces Etats, le Mali et le Burkina Faso, poussée à la porte en cela par Wagner, mais également une volonté populaire de plus en plus hostile qui leur reprochait la militarisation de leur pays par une force dont le comportement s’apparentait à celui du colonialisme en territoire conquis. D’où, le dégage France ! (Hespress)

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