Même les Chefs d’Etat africains ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde, ils unissent les voix pour condamner des agissements qui mettent ou susceptibles de mettre en péril l’espèce humaine. Le cas de l’attaque meurtrière de « Charlie Hebdo » en dit long sur cette solidarité de circonstance.
Cependant, on constate amèrement que le meurtre de l’afro-américain George Floyd, étouffé en direct, survenu le 25 mai à Minneapolis, sous le genou d’un policier blanc entouré de trois de ses collègues, ne semble pas ébranler les présidents du continent noir.
Cependant, la vague de protestation a poussé la justice américaine de requalifier l’affaire de meurtre au troisième degré (homicide involontaire) en meurtre de deuxième degré (homicide volontaire sans préméditation). Mais rien n’y fit. Les présidents africains sont restés muets. A part, un seul : Nana Akufo-Addo.
Dans un tweet, publié le 1er juin 2020, le président du Ghana a condamné ce meurtre en ces termes : « les Noirs sont choqués et consternés par le meurtre d’un homme noir non armé par un policier blanc aux Etats-Unis (…) Ce n’est pas possible au XXIe siècle que les Etats-Unis, ce grand bastion de la démocratie, continuent d’être aux prises avec le problème d’un racisme systémique. Nous espérons que la mort malheureuse et tragique de George Floyd inspirera un changement durable dans la façon dont l’Amérique affronte les problèmes de la haine et du racisme ».
Investi désormais par son parti, le nouveau parti patriotique (NPP), au pouvoir, en vue des élections de décembre 2020, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo jouit d’une forte popularité dans les jeunesses africaines.
