Le Premier ministre somalien Hassan Ali Khaire a été démis de ses fonctions samedi, victime d’un vote de défiance des députés. Vote aussitôt entériné par la présidence. Khaire avait été nommé Premier ministre en février 2017 par le président Farmajo. Raisons invoquées de sa destitution : l’échec du gouvernement à planifier le scrutin des prochaines élections générales en 2021.
L’éviction était attendue, selon bons nombres d’observateurs, tant le tandem Khaire-Farmajo aura tenu longtemps, plus de trois ans… du jamais vu sur les deux dernières décennies.
Derrière cette éviction : des désaccords au sujet des prochaines élections générales qui devaient déboucher sur la nomination d’un nouveau président d’ici février 2021.
Le président actuel, Farmajo, n’en démord pas : il veut un scrutin au suffrage universel. Mais l’opposition et la commission électorale elle-même affirment que le pays n’est pas prêt. Ni logistiquement, ni du point de vue législatif. Il faudrait plus d’un an pour organiser ce type de scrutin en Somalie. Pour l’opposition, la présidence cherche à prolonger son mandat coûte que coûte. (Rfi.fi)