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Mali. Reprise des manifestations contre le pouvoir

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C’est la première manifestation contre le régime du président Keïta depuis la trêve du 21 juillet

Les appels au dialogue de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la pluie n’auront pas découragé les opposants. Les manifestations, sans incident, ont repris au Mali. Des milliers de personnes se sont rassemblées à Bamako mardi, réclamant la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IKB), accusé par l’opposition d’avoir mis en place un système « oligarchique et ploutocratique ».

Un régime corrompu selon l’opposition

Dans une déclaration, le Mouvement du 5 juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), un des groupes leaders de la contestation, a affirmé que le peuple avait « droit aux mêmes égards exprimés en faveur de ceux du Burkina Faso, de Gambie, d’Algérie, mais aussi du Liban face à des dirigeants corrompus et sans vision constructive ». « Cette façon de gérer (…) a conduit le Mali au bord du gouffre et compromet aujourd’hui la stabilité dans le Sahel, voire dans la sous-région ».

Deux mois après le début des manifestations, le mot d’ordre est le même : « Notre objectif est la démission d’IBK et de son régime », selon Issa Kaou Djim, le coordinateur de la plate-forme (CMAS) de soutien à l’imam Mahmoud Dicko, figure de proue du mouvement de contestation. « Même si on n’a pas aimé la manière de faire de la Cédéao, nous les remercions pour leur geste. Mais il est temps qu’on se parle entre Maliens », a déclaré l’imam Dicko.

Les craintes d’un chaos

Les pancartes brandies par les manifestants visaient le président Keïta, au pouvoir depuis 2013, mais aussi son Premier ministre Boubou Cissé. C’est la première manifestation contre le pouvoir depuis la trêve annoncée le 21 juillet par l’opposition pour la fête musulmane de l’Aïd al-Adha.

La crise actuelle, qui fait craindre à la communauté internationale que le Mali s’enfonce dans le chaos, a vu le jour début juin, après l’invalidation d’une trentaine de résultats des législatives de mars-avril par la Cour constitutionnelle. Les membres contestés de la Cour ont depuis lors été remplacés. ’20Minutes)

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