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Mali. Toute la vérité sur les 4 coups d’Etat de son histoire

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Le Mali est un pays de l’Afrique de l’ouest qui fait partie de la CEDEAO. Il a une superficie de 1.241.238 km² avec une population de 19.553.397 habitants. Le Mali fait frontière avec 07 pays dont l’Algérie au nord, la Mauritanie à l’ouest, le Niger à l’est et le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal au sud. Ce pays qui a connu l’indépendance avec Modibo Keita vit depuis hier le quatrième coup d’état de son histoire.

Le colonel Malick Diaw a renversé le président Ibrahim Boubacar Kéita, le mardi 18 août 2020.

Les coups d’état sont désormais une coutume au Mali. Depuis l’accession à l’indépendance, ce pays de l’Afrique de l’ouest actuellement en difficulté face au terrorisme est à son quatrième coup d’état. Revisitons ensemble l’histoire malienne pour tout savoir sur ces quatre coups d’état.

Le premier coup d’état à eu lieu le 19 novembre 1968 soit 08 ans seulement après la proclamation de l’indépendance. La population commençait à traiter Modibo Keita, le père de l’indépendance du Mali de dictateur. Ce 19 novembre 1968, Modibo Keita sera intercepté par un convoi militaire alors qu’il regagnait Bamako la capitale. Sur instruction du lieutenant Tiekoro Bakayoko, il est arrêté et conduit au centre ville. Tiekoro Bakayoko est l’un des leaders du mouvement militaire composé de quatorze officiers dirigé par le lieutenant Moussa Traoré. Les militaires demandent au président Modibo Keita de renoncer au socialisme et à certains de ses collaborateurs pour s’éloigner de la dictature. Modibo Keita fièrement va refuser les ordres de l’armée qui par Moussa Traoré ira à la radio du Mali annoncer la chute du régime dictatorial de Modibo Keita.

Le second coup d’état a eu lieu en 1991 soit 13 ans après le premier. Ce coup d’état militaire intervient après plusieurs mécontentements manifestés par la population. D’abord, le 16 mai 1977 l’ancien président Modibo Keita meurt de façon suspecte en prison. Lors de ses obsèques, des milliers de personnes personnes vont manifester leur colère. Ils veulent connaître les raisons de la mort étrange du père de l’indépendance malienne. Ensuite, en 1978 le président Moussa Traoré fait arrêter deux de ses anciens compagnons à savoir Tiekoro Bakayoko et kissima Doukara. Il les accuse de préparer un complot. Enfin, le 22 mars 1991, le pouvoir de Moussa Traoré fait massacrer une centaine d’étudiants qui manifestaient. Quatre jours après ces événements déplorables. C’est à dire le 26 mars 1991 le lieutenant colonel Amadou Toumani Touré à la tête d’un comité militaire renverse Moussa Traoré qui sera à son tour emprisonné.

Le troisième coup d’état militaire s’est déroulé le 21 mars 2012 soit 21 ans après le deuxième coup d’état. Celui-ci est atypique car il est partie d’une colère des militaires et par non par une contestation populaire. En effet, la chute de Khadafi avait relâché dans la nature des tonnes d’armes et des milliers de combattants. Le Nord du Mali était attaqué par un groupe de rebelles Touaregs très Armé et bien organisé. L’armée du Mali ne pouvait rien contre les envahisseurs car elle n’a pas d’armes ni de munitions. Les soldats maliens ont le moral très bas et plusieurs d’entre eux tombent au front sans pouvoir se défendre. Le 21 Mars 2012, après avoir lapidé et chassé le chef d’état major du camp de Kati, Les mutins dans la soirée encerclent le palais présidentiel. Ils font ensuite une déclaration pour annoncer la chute du pouvoir de ATT (Amadou Toumani Touré). Ce coup d’état militaire a été très décrié par la société civile menée par IBK (Ibrahim Boubacar Keita).

Le quatrième coup d’état militaire a eu lieu le mardi 18 août 2020. Cette insurrection militaire fait suite à la contestation populaire malienne. En effet, depuis quelques mois la population malienne ne veut plus du président Ibrahim Boubacar Keita qui a été élu en 2013 et réélu en 2018. Il est vomi par son peuple pour sa mauvaise gouvernance et pour les violations récurrentes de la constitution. Des marches gigantesques sont organisées à la place de l’indépendance pour demander sa démission et celle de son gouvernement. Ce mardi 18 août les militaires maliens ont fait un coup de force qui renverse le pouvoir de IBK. Pour l’instant, le colonel Malick Diaw est considéré comme l’homme fort du Mali vu qu’il est à la tête du mouvement contestataire militaire.

Ainsi va la vie en Afrique où meurt la démocratie mal gérée. Le Mali devient l’un des pays les plus instables de la sous région ouest africaine à travers cet énième coup d’état. Cependant, ce coup de force est approuvé, apprécié et applaudi par le peuple malien. Est-ce là, une autre forme de la démocratie à l’africaine ? (Autre presse)

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