Deuxième visite au Liban en moins d’un mois pour Emmanuel Macron. Le président français est arrivé lundi soir à Beyrouth, près de quatre semaines après l’explosion tragique du 4 août pour tenter de résoudre une crise politique profonde et célébrer le premier centenaire de la proclamation du Grand-Liban. Sur place, Emmanuel Macron a rapidement appelé à la mise en place d’un « gouvernement de mission » au « plus vite ».
« J’ai vu qu’un processus s’était enclenché ces dernières heures qui a permis de faire émerger une figure en tant que Premier ministre. Il ne m’appartient ni de l’approuver ni de l’adouber […] mais de m’assurer que c’est bien un gouvernement de mission qui sera formé au plus vite pour mettre en œuvre les réformes », a déclaré Emmanuel Macron à l’aéroport de Beyrouth.Macron de retour à Beyrouth : pourquoi la France a des relations si particulières avec le Liban
Accompagné du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et du ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran, Emmanuel Macron a été accueilli sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth par le chef de l’Etat libanais, Michel Aoun.
« Libanais, vous êtes comme des frères pour les Français. Je vous en ai fait la promesse : je reviens à Beyrouth pour faire le point sur l’aide d’urgence et bâtir avec vous les conditions de la reconstruction et de la stabilité », a écrit sur Twitter le président français à son arrivée dans la capitale libanaise.
Rencontre avec une chanteuse iconique et avec la classe politique
Lundi soir, Emmanuel Macron doit se rendre auprès la chanteuse iconique Fairouz, rare symbole d’unité nationale, à la veille du centenaire de la proclamation du Grand Liban. Mardi, il se réunira avec l’ensemble de la classe politique, alors que le Liban s’est doté lundi d’un nouveau Premier ministre, son actuel ambassadeur en Allemagne Moustapha Adib.« Il y a une double illusion dans les relations entre la France et le Liban »
Vendredi dernier, le président français avait évoqué les « contraintes d’un système confessionnel » qui ont conduit « à une situation où il n’y a quasiment plus de renouvellement » politique.
Lors de sa visite du 6 août, Emmanuel Macron avait plaidé pour un nouveau « pacte politique » et des réformes urgentes, promettant de revenir pour « évaluer » les progrès réalisés par les autorités, conspuées depuis des mois par la rue. (L’Obs)