Au Pakistan, le chef de l’opposition a été arrêté. Shehbaz Sharif, le président du PML-N, la Ligue musulmane du Pakistan et frère de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif, est accusé de blanchiment d’argent. Ses proches dénoncent une décision politique émanant du gouvernement. Il y a plus d’une semaine, il a participé à une réunion de plusieurs partis politiques réclamant la démission du Premier ministre Imran Khan.
La justice pakistanaise reproche à Shehbaz Sharif de ne pas pouvoir justifier son train de vie et l’augmentation de ses revenus. Au cœur de cette affaire : quatre appartements à l’étranger et des milliards de roupies pakistanaises pour lesquels le chef de l’opposition n’aurait pas pu fournir de justificatifs.
Le PML-N, ainsi que le Parti du peuple pakistanais, fers de lance de l’opposition au Premier ministre Imran Khan dénonce un coup politique. Shehbaz Sharif est le frère de Nawaz Sharif, l’ancien Premier ministre pakistanais en exil au Royaume uni. En 2017, il avait lui-même été arrêté pour corruption et fraude fiscale mais il a pu, à l’issue de nombreux rebondissements, s’exiler pour raison médicale à Londres.
L’arrestation de Shehbaz Sharif à qui la justice a refusé la liberté sous caution, intervient 8 jours après la réunion des partis d’opposition dans la capitale. Ils ont appelé à des manifestations en vue d’exiger la demission du Premier ministre Imran Khan. Ils l’accusent d’être la marionnette de la puissante armée pakistanaise. (Rfi.fr)