Accueil ALERTE CIV. L’opposition s’inquiète pour ses responsables arrêtés

CIV. L’opposition s’inquiète pour ses responsables arrêtés

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Les tensions politiques sont de plus en plus fortes en Côte d’Ivoire, une semaine après une élection présidentielle controversée qui a vu le président sortant Alassane Ouattara l’emporter avec 94,27% des suffrages, selon la CEI. Accusés de sédition et d’« actes de terrorisme », plusieurs leaders de l’opposition sont recherchés ou mis aux arrêts.

Maurice Guikahué, le numéro 2 du PDCI, dort désormais à la MACA. Selon le Parti démocratique, il a été mis en détention dans la grande prison d’Abidjan vendredi, avec cinq autres personnalités du parti, dont les sénateurs Seri Bi N’Guessan et Bassy Koffi Bernard, ainsi que le directeur de cabinet d’Henri Konan Bédié, Narcisse N’dri.

L’ancien Premier ministre et président du FPI-légal, Pascal Affi N’Guessan, a été arrêté vendredi soir, mais depuis, il est introuvable, selon ses avocats qui souhaitent assurer sa défense et s’enquérir de son état physique et mental.

Dans un communiqué publié dimanche en fin de soirée, le ministère de la Sécurité déclare qu’il se « porte bien », sans préciser son lieu de détention. Une source policière indique qu’il se trouve en « lieu sûr », qui ne peut pas être révélé pour des questions de sécurité.

Seize chefs d’accusation

Toutes ces personnalités, ainsi que l’ancien ministre Abdallah Mabri Toikeusse, toujours « en fuite », sont poursuivies par la justice ivoirienne de 16 chefs d’accusation, dont « complot et attentat contre autorité de l’Etat ». Après le scrutin, elles ont refusé de reconnaître la réélection d’Alassane Ouattara, qu’elles jugent inconstitutionnelle.

Dans un communiqué, le PDCI exige leur libération et dénonce également des « expéditions punitives » contre les militants, et l’occupation « par les forces de l’ordre » du siège du parti qui se trouve dans le quartier de Cocody, à Abidjan.

« Nous sommes extrêmement préoccupés, parce que cela fait 48h qu’on ne peut pas voir Pascal Affi N’Guessan, on ne sait pas quel état il est. Ni ses avocats, ni son médecin, ni sa famille n’ont accès à lui. C’est inadmissible. C’est une violation des obligations internationales de la Côte d’Ivoire en matière de droits humains ».

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