André Silver Konan et d’autres confrères ivoiriens et camerounais étaient invités à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), le jeudi 19 novembre 2020, pour faire le bilan de la participation de la presse à la campagne électorale du 31 octobre 2020.
Après avoir lu en direct, un article écrit par Said Penda, présenté comme journaliste indépendant, sur la situation à Daoukro, un silence pesant a commencé à régner sur le plateau.
« Je suis à l’aise pour parler de responsabilité des journalistes. La meilleure responsabilité commence par l’exemple que l’on donne soi-même. On ne peut pas continuer à faire du gonzo journalisme et venir s’assoeir sur un plateau, pour faire la morale à d’autres », a explosé ASK.
« Que reprochez-vous à cet article ? », a rétorqué Said Penda. Et André Silver Konan de répliquer : « vous ne voyez donc pas les problème ? »
Précisant : « l’article contient des affirmations non étayées par des preuves, et le fait qu’un article ne soit pas démenti ne signifie pas qu’il est pour autant vrai ».
« Le gonzo journalisme ou journalisme ultra-subjectif, est à la fois une méthode d’enquête et un style d’écriture journalistiques ne prétendant pas à l’objectivité, le journaliste étant un des protagonistes de son reportage et écrivant celui-ci à la première personne », a-t-il écrit, dans un texte bref, abondamment commenté.
« En immersion dans son sujet, le parti pris par le journaliste « gonzoïde » est de s’exprimer à la première personne, et non de façon neutre et objective, comme l’exige en principe la déontologie journalistique. Il informe ainsi son lecteur de la nature et l’intensité des facteurs « déformant » son point de vue », a-t-il encore expliqué.
Le débat était animé par Sylvie Touré, l’une des étoiles montantes du média public, qu’est la RTI. C’était dans l’émission « ça fait l’actualité ». (af.feednews.com)