Ce lundi 7 décembre au Ghana, l’un des pays les plus stables d’Afrique de l’Ouest, 17 millions d’électeurs étaient attendus aux urnes pour choisir entre 12 candidats à la magistrature suprême, et élire leurs 275 députés.
« NDC. NPP. NDC. NPP. » Il est 17h15, le bureau de vote vient de fermer. Le dépouillement commence. Dans ce commissariat du quartier d’Osu, où les électeurs se sont succédé depuis le matin, ces mêmes électeurs sont revenus vérifier à la tombée du jour que leur vote était bien pris en compte. « Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en la Commission électorale, tente de nuancer un vingtenaire sous son masque bleu. Mais disons que je préfère être là pour m’assurer par moi-même que tout reste bien transparent. »
Dans les 38 622 bureaux de vote ouverts ce lundi, le rituel est le même. Les agents électoraux procèdent au dépouillement en public, en annonçant à voix haute le choix de chaque bulletin. Une cinquantaine de personnes sont venues assister à la scène. Le tout dure en théorie à peine une demi-heure, explique le directeur du bureau de vote, mais peut se prolonger jusque tard dans la soirée, si des électeurs exigent un recompte.
Dans l’ensemble, la journée de vote s’est déroulée dans le calme, de 7h à 17h, comme convenu. Des incidents ont tout de même été rapportés à la mi-journée. À Kasoa, des hommes encore non identifiés ont tiré sur la voiture de deux membres du Congrès démocratique nationale (NDC), le parti d’opposition. Les blessés ont été hospitalisés. Les assaillants ont pris la fuite et sont recherchés par la police. Certains bureaux de vote ont été débordés par la foule des électeurs, comme à Odododiodoo, une circonscription d’Accra. (rfi.fr)