Le ministre français des Affaires étrangères était en visite au Burkina Faso vendredi 8 janvier où il a rencontré Roch Marc Christian Kaboré. Jean-Yves Le Drian est venu féliciter et soutenir le président pour sa réélection. Ensuite, il a profité de son passage pour faire le point sur la coopération entre la France et le Burkina Faso dans les domaines économique, social et sécuritaire.
Après un entretien d’environ une heure, Jean-Yves Le Drian a souligné que son pays est déterminé à continuer à accompagner le Burkina Faso dans le domaine de la sécurité et dans sa politique de développement économique et social. En 2020, l’aide humanitaire de la France au Burkina Faso s’élevait à 10 millions d’euros et cela sera reconduit cette année, a promis le ministre français.
Concernant l’extradition de François Compaoré dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, il soutient que la France attend la décision du conseil d’État. « Nous avons engagé l’extradition de François Compaoré, le décret d’extradition a été signé par le Premier ministre et le Garde des Sceaux en février dernier. L’intéressé a fait appel devant le conseil d’État qui va lui-même se prononcer sur ces principes, mais la position de la France est très claire. »
Sur le plan sécuritaire, les engagements pris à Pau en 2020 ont permis d’obtenir des résultats sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme. Et des décisions doivent être prises pour leur consolidation. « Nous avons obtenu des succès et en particulier dans la zone des trois frontières. À terme, la sécurité des pays du Sahel doit être assurée par les pays du Sahel eux-mêmes. Et donc la montée en puissance progressive de la force conjointe doit y contribuer. Mais en même temps, on voir bien que si on ne regroupe pas les quatre piliers de manière déterminée dans les mois qui viennent, alors des fragilités que l’on a pues constatées encore récemment au Niger, pourront se reproduire. »
La suite des engagements pris à Pau seront envisagés au cours de la prochaine rencontre entre la France, les pays du G5 Sahel et les partenaires internationaux, selon Jean-Yves Le Drian. (rfi)